Océan mer
Sculpture en bois de chêne de la tempête de 99 – Hauteur : 1,70m, dimension au sol variable selon l’installation, environ 3 x 4 m. 2024 – 25





Sculpture en bois de chêne de la tempête de 99 – Hauteur : 1,70m, dimension au sol variable selon l’installation, environ 3 x 4 m. 2024 – 25





Sureau du Bocage
Œuvre conçue et réalisée pour la nouvelle boutique Hermès de Hambourg, Neuer Wall 43.





Vues d’atelier

Vue d’atelier – Chevaux de taille réelle, dimensions au sol de l’installation : 5 x 2,5 m – bois : tilleul, érable, orme – 2017-2021



En 1942, durant le siège de Léningrad, un incendie dû à des bombardements aériens se déclara dans la forêt de Raikkola. Pour en échapper, les chevaux de l’artillerie soviétique se jetèrent dans le lac qui gela soudainement.
Dans son roman Kaputt, Curzio Malaparte décrit ainsi le spectacle s’offrant aux hommes le lendemain :
« Le lac ressemblait à une vaste surface de marbre blanc sur laquelle auraient été déposées les têtes de centaines de chevaux. Les têtes semblaient coupées net au couperet. Seules, elles émergeaient de la croûte de glace. Toutes les têtes étaient tournées vers le rivage. Dans les yeux dilatés on voyait encore briller la terreur comme une flamme blanche. Près du rivage, un enchevêtrement de chevaux férocement cabrés émergeait de la prison de glace… »


Hubert Reeves a utilisé l’histoire des chevaux du lac Ladoga pour expliquer le phénomène de surfusion :
«Si le refroidissement est rapide, comme en cette nuit de décembre, la glace tarde à se former. L’eau demeure liquide bien en dessous du point théorique de congélation. Cet état est instable. Mais quelques grains de sable, jetés brusquement, déclenchent un gel immédiat. Les poils fins des chevaux russes se ruant dans le lac ont suffi à précipiter l’étau de glace qui leur a servi de tombeau. Autour des grains de sable ou des crinières fines, la glace prend et se propage rapidement jusqu’à immobiliser toute la nappe liquide. »
Mes chevaux du lac Ladoga s’inscrivent dans une longue recherche très personnelle sur la survie : trouver le point de rupture où l’imminence de la mort rend le désir de vie hurlant et où les corps s’expriment avec le plus de violence. Ces chevaux figés par la glace sont saisis dans leur plus grande détermination à vivre. Leur plus grand élan à vivre.
Vue d’atelier janvier 2021
Vue d’exposition au centre d’art contemporain Bouvet-Ladubay, Saumur, 2019
Être-paysage – bois : séquoia, chêne et orme – 1,40 m x 2,50 x 2,50 m – 2014, monastère de Santa María de Veruela, Saragosse

Ma sculpture parle de l’érosion de toute chose. Les êtres créés sont aussi vieux que les montagnes.
L’humanité sans âge et son éternelle volonté d’être là se dressent, obstinées
Êtres ancestraux se tenant comme des rocs, et comme des rocs subissant l’épreuve du temps
Figures ravinées, soif hurlante
La résistance
L’ancrage au sol presque enlisement

Vue de l’atelier à la Casa de Velázquez, fin Mars 2014 avec la sculpture Être-paysage en cours
Le Colosse – bois : orme – hauteur: 85 cm – 2014

Portrait de Gredos – bois : séquoia brûlé – hauteur: 35 cm – 2014

Le Radeau de la Méduse – bois : hêtre – 2,20 x 3,40 m – 2011
Je suis l’arrière-arrière-arrière petite-fille d’un des survivants du Radeau de la Méduse.
Avec mon travail de sculpture est née l’incontournable nécessité d’exhumer de moi cette histoire. Tailler, donner du corps aux choses, en leur donnant du temps, de la densité, du poids.
Prendre la mesure de l’impensable choix auquel je dois ma vie.

La mer, sépulture mouvante. Vestiges de corps. Ce qui surnage. Qui atteindrait la rive. Quand on se dépossède de tout ce qui est humain, de l’appris.
En état d’inconscience, dans les racines du corps.
L’indomptable.
L’irréductible nécessité de vivre.
Le besoin impérieux de se nourrir.

Être un ensevelissement.
Sentir se faire en soi le long travail de la disparition.

Les tentations de la folie.
Se faire engloutir là, ne plus lutter.

Vertige de sentir qu’on tire son sang de là, qu’on est fait de ça, qu’on l’aurait fait aussi.
C’est cet instinct qui a porté jusqu’à moi.
Son sang, le mien, tout a passé.
Ça m’appartient, j’étais potentielle dans ces actes.
J’étais potentielle dans cette viande morte.
Qu’est ce qu’on transmet?
Le Radeau de la Méduse – vue de l’exposition La Méduse, une affaire d’artiste au Musée de la Marine de Rochefort, 2016
Série des Peaux – Vue d’exposition à la Galerie Marie Vitoux (photographie de Sermin Brou)
La dépouille, le manteau.
Choisissez. Enveloppez-vous.
Guenilles mortes, pendantes.
Habillez-vous.
Une nouvelle peau, bientôt vivante, bientôt rouge.
Chairs froides, coupées de la vie
réchauffez-vous, amalgamez-vous.
Faites peau neuve.
(vues de face et de dos) – bois : séquoia – hauteur: 1,10 m – 2011
(vues de face et de dos) – bois : séquoia – Hauteur: 1,10 m – 2011
Série des Peaux – Vues d’exposition au Musée de la Marine de Rochefort
Être au bord de n’être rien.
Apprendre à se défaire.
Être au bord de n’être rien – bois : érable sycomore et chêne – longueur: 1,50m – 2015

Homme-viande I – bois : cèdre – hauteur: 1,40 m – 2012
Préparé, séché, tranché.
Pendu, encordé, exposé.
Déshumaniser l’homme pour être capable de le manger. L’élever, le sortir de l’eau, pour qu’il ne pourrisse pas, pour qu’il sèche au soleil.

Homme-viande II – bois : cèdre – hauteur: 1,60 m – 2012
À la dérive – bois : chêne – 1,10 x 1,40 x 1,40 m – 2015
Destinées abandonnées au hasard des courants.
A la dérive.
La mort déferle sur l’inévitable sacrifice.
Mille morsures des vagues,
voracité sous les doigts.
La puissance vitale se dresse et lutte.
Contre le corps qui se dérobe, contre la folie.




Vue d’exposition – Artcité, Halle Roublot, Fontenay-sous-bois – 2011
La viande me parle de ma propre substance, m’en fait prendre la mesure. J’y recherche une force vitale primordiale, à nu. Je veux faire surgir la présence à son niveau le plus profond, là où l’empreinte de la mort donne puissance à la vie.
Toucher à l’intimité pure.
Errance dans un paysage de peau, de chair et d’os.
Forces sourdes. Essentielles. La perception viscérale du vivant.
Carcasse I – bois : chêne – hauteur : 1,30m – 2007
Carcasse II – bois : chêne – hauteur : 1,20 m – 2008
Carcasse III – bois : chêne – hauteur : 1,65 m – 2008
Carcasse IV – bois : chêne – longueur : 2,30 m – 2009
Carcasse V – bois : merisier – hauteur : 1,50 m – 2008
Vue de l’exposition « ces animaux qu’on mange » au Muséum de Nancy
Les Chevaux du lac Ladoga I, gravure sur bois, impression sur papier BFK Rives, 50 x 65 cm, 2020
Les Chevaux du lac Ladoga II, gravure sur bois, impression sur papier BFK Rives, 50 x 65 cm, 2020
Les Chevaux du lac Ladoga III, gravure sur bois, impression sur papier BFK Rives, 50 x 65 cm, 2020
Les Chevaux du lac Ladoga IV, gravure sur bois, impression sur papier BFK Rives, 75 x 105 cm, 2020
Torse I – gravure sur bois, impression sur papier BFK Rives – 50 x 32,5 cm – 2015
Torse II – gravure sur bois, impression sur papier BFK Rives – 50 x 32,5 cm – 2015
Cou – gravure sur bois, impression sur papier BFK Rives – 50 x 43 cm – 2015
Plaque encrée en bois de tilleul de Torse II
Plaque encrée en bois de tilleul de Torse I
Rêver l’Arctique I – gravure sur bois, impression sur papier BFK Rives – 50 x 32,5 cm – 2016
Rêver l’Arctique II – gravure sur bois, impression sur papier BFK Rives – 50 x 32,5 cm – 2016
Rêver l’Arctique III – gravure sur bois, impression sur papier BFK Rives – 50 x 32,5 cm – 2016
– L’EFFROI –
Le planté d’un questionnement hurlant
Les Têtes-piques – bois : chêne – hauteur boîte : 30 cm – 2009


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